Le kebab aujourd’hui se retrouve plutôt dans la rue, où on le déguste entre amis pour les grandes faims. C’est d’ailleurs dans les rues de Berlin qu’il serait né il y a une cinquantaine d’années sous sa forme de sandwich. C’est comme cela qu’on le connaît si bien maintenant, dans un pain turc, libanais, en wrap ou en bun comme au kebab cholet Mister Doner. Le concept est ici de proposer des kebabs façon fastfood américain, de quoi toucher un public encore plus grand et déjà conquis par ce système. Si le kebab sous forme de sandwich est réinventé, sa forme de base serait plutôt servie en assiette, comme ou la retrouve dans beaucoup de restaurants. Le kebab ne représente pas entièrement la cuisine turque qui bien que méconnue, possède des bases très riches et des influences partout dans le bassin méditerranéen. Qu’en est-il de cette gastronomie orientale, vestige d’un empire autrefois très puissant et très étendu ?
Vers une démocratisation de la cuisine turque ?
Aujourd’hui la Turquie souffre d’un manque de reconnaissance culinaire sur la scène internationale. Il n’y a aucun chef turc étoilé Michelin. La cuisine se limite encore aux recettes de grand-mère et a du mal à sortir des foyers. C’est ce que de nombreux chefs ont cherché à changer depuis quelques années, avec des plats revisités et des démonstrations en public. Les restaurants aussi changent leur carte pour proposer plus de nouveauté et attirer de nouveaux clients. La cuisine turque est riche avec beaucoup de viandes marinées, des gâteaux et beignets, des légumes fumés. Elle a beaucoup de caractère et peu se démarquer mondialement si elle réussit son pari de se moderniser et de s’exporter. Après le kebab, peut-être verra-t-on en France de plus en plus de restaurants ou spécialités turques qui pourront être reconnus comme gastronomiques.